"On ne devient pas communiste. Il faut naître
communiste, ou renoncer à le devenir jamais. Le communisme est une
qualité de l’âme. Un état d’âme qui ne peut s’acquérir. Rien ne peut
modifier, atténuer, exalter le ton, la valeur, la joie d’une âme.
Propagande, éducation, violences, intérêts, souffrances, et même le
fameux Amour n’atteignent pas l’âme. L’âme s’en fout.
Le fond d’un homme est immuable. L’âme n’apprend rien, n’oublie rien.
Elle n’est pas venue sur la terre pour se faire emmerder. L’âme n’est
chaude que de son mystère. Elle y tient. Elle le défend. Elle y tient
par-dessus tout, envers et contre tout. La mort qui refroidit tout ne
saisit pas toujours l’âme, elle se débrouille. (…)
Rien ne peut l’atteindre. Du premier au dernier souffle la même
pauvreté, la même richesse, exactement. Toutes les menaces, tous les
charmes, tous les subterfuges flanchent se dissipent devant sa porte, ne
pénètrent jamais. Rien ne peut l’appauvrir, rien ne peut l’enrichir, ni
l’expérience, ni la vie, ni la mort. Elle s’en va comme elle est venue,
sans rien nous demander, sans rien nous prendre.
Le communisme dans la pratique c’est l’unanimité des âmes, des âmes
toutes communistes, toutes altruistes toutes embrasées de passion
unanime. (…)
Le communisme doit être folie, avant tout, par-dessus tout, Poésie."
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