samedi 28 septembre 2013

Communisme et ce qu'en pensait Céline.

"On ne devient pas communiste. Il faut naître communiste, ou renoncer à le devenir jamais. Le communisme est une qualité de l’âme. Un état d’âme qui ne peut s’acquérir. Rien ne peut modifier, atténuer, exalter le ton, la valeur, la joie d’une âme. Propagande, éducation, violences, intérêts, souffrances, et même le fameux Amour n’atteignent pas l’âme. L’âme s’en fout.
Le fond d’un homme est immuable. L’âme n’apprend rien, n’oublie rien. Elle n’est pas venue sur la terre pour se faire emmerder. L’âme n’est chaude que de son mystère. Elle y tient. Elle le défend. Elle y tient par-dessus tout, envers et contre tout. La mort qui refroidit tout ne saisit pas toujours l’âme, elle se débrouille. (…)
Rien ne peut l’atteindre. Du premier au dernier souffle la même pauvreté, la même richesse, exactement. Toutes les menaces, tous les charmes, tous les subterfuges flanchent se dissipent devant sa porte, ne pénètrent jamais. Rien ne peut l’appauvrir, rien ne peut l’enrichir, ni l’expérience, ni la vie, ni la mort. Elle s’en va comme elle est venue, sans rien nous demander, sans rien nous prendre.
Le communisme dans la pratique c’est l’unanimité des âmes, des âmes toutes communistes, toutes altruistes toutes embrasées de passion unanime. (…)
Le communisme doit être folie, avant tout, par-dessus tout, Poésie."

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