Ce qui vivent sont ceux qui luttent ! Info luttes septembre 2014
http://www.initiative-communiste.fr/articles/luttes/info-luttes-septembre-2014/
« Un homme qui ne dispose d’aucun loisir,
dont la vie tout entière, en dehors des simples interruptions purement
physiques pour le sommeil, les repas, etc., est accaparée par son
travail pour le capitaliste, est moins qu’une bête de somme. C’est une
simple machine à produire la richesse pour autrui, écrasée physiquement
et abrutie intellectuellement. Et pourtant, toute l’histoire moderne
montre que le capital, si on n’y met pas obstacle, travaille sans égard
ni pitié à abaisser toute la classe ouvrière à ce niveau d’extrême
dégradation. » Karl MARX (FPR: nous, nous ne sommes pas marxistes mais nationaux-soviétiques)
Voila une citation qui est bien entendu à mettre en
face des provocations du MEDEF réclamant à grands cris de faire sauter
les soit disant « freins à l’embauche » : c’est à dire la suppression
des 35h, la suppression de 2 jours fériés et la réduction du smic, entre
autres…
il est vrai qu’à entendre les patrons français, il
faut détruire la France, ce pays de gêneurs qui se refusent à se laisser
exploiter avec le sourire. Et de pousser les feux de l’UE pour faire
voler en éclat les droits des travailleurs.
Il suffit écouter l’enregistrement d’une interview (
portée à notre connaissance par les camarades du COBMO)
des milliardaires français Jacques Berrebi et Pierre Cornette de
Saint-Cyr, le premier est le patron du leader mondial des centres
d’appels, le deuxième est un marchand d’art et commissaire-priseur.
Ils ont un point commun, ils se sont exilés fiscalement et
physiquement en Belgique et considèrent avec un sérieux déconcertant
que « «
La France est le dernier pays communiste avec la Corée du Nord ».
Prenez le temps d’écouter ces 9mn 18 s et vous serez sidérés par les
propos de cette bourgeoisie sans tabou et haineuse pour notre classe, et
qui a fait de l’Europe son terrain de jeux avec des règles
réactionnaires qui malheureusement s’appliquent au fur et à mesure des
années… des paroles qui doivent nous faire prendre conscience des
dangers qu’encourent les peuples et les Etats souverains.
C’est l’école de Chicago qui s’applique d’où la stratégie actuelle du
chaos par la grève des patrons revanchards. Ces 9mn 18 s sont la
preuve de ce qu’écrivait Lénine : «
l’Europe ne se fera pas, si elle se faisait elle serait réactionnaire »
Si la classe capitaliste est à l’offensive, cela ne veut pourtant pas
dire que les travailleurs ne résistent pas. Non comme le montre la
grève dure des pilotes d’Air France, les travailleurs luttent. Et quand
ils résistent frontalement ils réussissent à remporter des batailles.
Mais pour remporter des victoires, il faudrait un véritable tous
ensemble et en même temps. Et remettre les travailleurs à l’offensive en
brisant les chaines de l’Union européenne
Ci après, quelques infos – non exhaustives – pour donner une idée de ces luttes courageuses des travailleurs à travers le pays.
Les ouvriers de Goodyears manifestent à Amiens
Pour dénoncer l’absence de reclassement des ex-salariés de l’usine
Goodyear d’Amiens, ce sont plusieurs centaines de personnes qui se sont
rassemblés sur un rond point de la zone industrielle d’Amiens Nord à
l’appel de la CGT, dès 5h du matin ce 26 septembre.
Seule une cinquantaine de travailleurs ont retrouvé un emploi.
Grève de l’aérien Allemagne aussi : nouvelle grève des pilotes de Lufthansa
Suite à l’échec des négociations avec la direction de la compagnie
concernant les modalités de départs en pré retraite, le syndicat des
pilotes – Cokpit – a annoncé de nouvelles grèves. Comme en France, la
direction joue le pourrissement et cherche l’escalade dans un conflit
qui dure depuis des mois.
Refusant une réorganisation, la suppression de certaines tournées et
la délocalisation de leur site, les facteurs d’Aubigny dans le Cher en
sont à leur 100e jour de grève, soutenus par des délégations syndicales
de toutes la France et de divers secteurs (France Telecom, RATP).
Rappelons que cette réorganisation imposée par la force aux salariées
est décriée par plusieurs instances, notamment par l’inspection du
travail.
Loin d’être un cas isolé, les postiers d’Aubigny ne sont pas les
seuls à refuser de baisser la tête, puisqu’il y a déjà eu cent
soixante-dix jours de grève dans les Hauts-de-Seine (jusqu’en juillet
dernier), quatre-vingt-treize jours à Ajaccio (Corse), Cinquante-neuf
jours à Epinay-sur-Orge (Essonne). Et les postiers avaient eux aussi
gagnés.
Bien sûr le député UMP du coin a écris à la Prefecture pour demander de
faire disperser ces géneurs qui troublent les entreprises à proximité.
Cette mauvaise graine pourrait donner des idées à tous les travailleurs !
A peine sortie de leurs voiture, la quinzaine de militants de la CGT
venue manifester alors que le premier ministre M Valls était en visite
au Havre pour ouvrir le LH forum couteuse manifestation subventionnée à
coût de centaine de milliers d’euros par de l’argent public et faire la
promotion de « l’économie positive » ont été entouré et isolé par une
compagnie de CRS. Comme au temps de Sarkozy !
Bien que la manifestation était réguliérement déclarée auprès des
autorités, les militants ont été parqué pendant plus d’une heure,
insultés et menacés par les policiers selon un syndicaliste présent.
Cette agression anti-démocratique est -selon une source policière cité
par la presse locale – le résultat d’une directive du premier ministre,
Manuel Valls ne voulant » voir personne » lors de son arrivée sur les
Docks. Il faut croire qu’il ne s’attendait pas à faire un triomphe
auprès de la population !
Informé de la séquestration, de la prise d’otage des militants
syndicaux, c’est plus de 500 dockers qui ont alors débrayé pour aller
les débloquer, arrêtant le port du Havre en raison de la violence de la
police.
Manifestation des travailleurs de la SEITA à Paris
Le PRCF a déjà eu l’occasion d’exprimer son soutien à
la lutte des SEITA
Sévérement encadré par les forces de police empéchant l’expression des
salariés devant le siège de leur entreprise, les travailleurs de la
SEITA ont manifesté à Paris, jusqu’à l’assemblée nationale pour
combattre le nouveau plan de licensiement prévoyant la fermeture de
l’usine nord-loire. Les travailleurs de la SEITA restent déterminés à
poursuivre la mobilisation.
Contre la dégradation de leur condition de travail grève dans les transports en commun de Besançon :
Le 20 septembre dernier les chauffeurs du réseau Gincko de Besançon
se sont mis en grève, grève suivi par plus de 60% des conducteurs. Ils
dénoncent la dégradation de leurs conditions de travail depuis la mise
en service du tram.
Oui comme le dit le poète, il n’est d’autre choix que de lutter :
Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent – V Hugo
Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent ; ce sont
Ceux dont un dessein ferme emplit l’âme et le front.
Ceux qui d’un haut destin gravissent l’âpre cime.
Ceux qui marchent pensifs, épris d’un but sublime.
Ayant devant les yeux sans cesse, nuit et jour,
Ou quelque saint labeur ou quelque grand amour.
C’est le prophète saint prosterné devant l’arche,
C’est le travailleur, pâtre, ouvrier, patriarche.
Ceux dont le coeur est bon, ceux dont les jours sont pleins.
Ceux-là vivent, Seigneur ! les autres, je les plains.
Car de son vague ennui le néant les enivre,
Car le plus lourd fardeau, c’est d’exister sans vivre.
Inutiles, épars, ils traînent ici-bas
Le sombre accablement d’être en ne pensant pas.
Ils s’appellent vulgus, plebs, la tourbe, la foule.
ls sont ce qui murmure, applaudit, siffle, coule,
Bat des mains, foule aux pieds, bâille, dit oui, dit non,
N’a jamais de figure et n’a jamais de nom ;
Troupeau qui va, revient, juge, absout, délibère,
Détruit, prêt à Marat comme prêt à Tibère,
Foule triste, joyeuse, habits dorés, bras nus,
Pêle-mêle, et poussée aux gouffres inconnus.
Ils sont les passants froids sans but, sans noeud, sans âge ;
Le bas du genre humain qui s’écroule en nuage ;
Ceux qu’on ne connaît pas, ceux qu’on ne compte pas,
Ceux qui perdent les mots, les volontés, les pas.
L’ombre obscure autour d’eux se prolonge et recule ;
Ils n’ont du plein midi qu’un lointain crépuscule,
Car, jetant au hasard les cris, les voix, le bruit,
Ils errent près du bord sinistre de la nuit.
Quoi ! ne point aimer ! suivre une morne carrière
Sans un songe en avant, sans un deuil en arrière,
Quoi ! marcher devant soi sans savoir où l’on va,
Rire de Jupiter sans croire à Jéhova,
Regarder sans respect l’astre, la fleur, la femme,
Toujours vouloir le corps, ne jamais chercher l’âme,
Pour de vains résultats faire de vains efforts,
N’attendre rien d’en haut ! ciel ! oublier les morts !
Oh non, je ne suis point de ceux-là ! grands, prospères,
Fiers, puissants, ou cachés dans d’immondes repaires,
Je les fuis, et je crains leurs sentiers détestés ;
Et j’aimerais mieux être, ô fourmis des cités,
Tourbe, foule, hommes faux, coeurs morts, races déchues,
Un arbre dans les bois qu’une âme en vos cohues !